Greffe d’un coeur de porc sur un humain
Et soudain, le cochon, ce porc, cette vile créature sale, puante et boueuse à qui l’on se permet d’infliger les pires atrocités dans une indifférence totale sous prétexte qu’il serait ontologiquement différent des humains donc indigne de notre considération, soudain cet animal semblerait plus proche de nous que ce que l’on se plaisait à penser. Proche à tel point que l’on irait désormais jusqu’à greffer son cœur (avec quelques modifications génétiques tout de même) dans nos propres corps[1]www.rtbf.be.
Et là, oh surprise ! son cœur semble accomplir les mêmes fonctions vitales que le nôtre : il achemine le sang dans tout l’organisme. Quelle étrange coïncidence…
Peut-être se rendra-t-on compte un jour que, de même que le cochon possède un cœur qui lui sert comme nous à pomper le sang, il possède aussi un cerveau, des organes, des nerfs, des membres, bref tout un corps qui lui permet, comme nous, de penser, de ressentir, d’avoir conscience de lui-même et du monde qui l’entoure.
Mais attendez une minute, cette découverte nous l’avons déjà faite. Depuis Darwin (1859 tout de même…) nous savons que les animaux sont nos frères, nos cousins, nos semblables. Et tous les éthologues depuis des décennies nous confirment que les animaux, et pas seulement les singes, les chats ou les chiens, sont dotés de ce qu’on appelle « un monde intérieur ». Autrement dit, ils sont capables d’aimer, de souffrir, d’avoir peur, de faire de projets, de ressentir de l’empathie, …
Alors qu’est-ce qu’il nous faut de plus pour changer notre attitude envers les êtres vivants ? Peut-être que ce qu’il nous manque encore c’est du courage. Le courage de poser un regard critique sur nous-mêmes, le courage de tenir compte des conséquences de nos actes (aussi indirectes soient-elles), et au bout du compte, le courage de changer.
Soyons courageux, ayons l’audace de ne pas perpétuer les erreurs que nous avons commises dans le passé.
Osons changer !
References
↑1 | www.rtbf.be |
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